Faune du lac

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Pour comprendre l'adaptation des poissons à leur environnement :

  • en hiver, la température du lac d'Annecy est assez homogène : 4-5 C° de 0 à -60m.

  • en été l'eau de surface se réchauffe sur une dizaine de mètres jusque 18 C° puis décroît très rapidement en fonction de la profondeur pour atteindre les températures d'hiver vers -30m.

De plus, après 20m la luminosité décroît de manière importante.

Photo : Alain Pinot  Photo : Alain Pinot

Tout en haut de la chaîne alimentaire,  le grand prédateur ...
Le brochet se rencontre très souvent dans la zone des 0-10 m, à certaines périodes il n'est pas rare d'en croiser plusieurs dizaines.
Il se laisse facilement approcher.

Photo : Alain Pinot

La perche, dans sa jeunesse lui sert de nourriture. Pendant la période de frai (mi-avril à mi-mai), on rencontre de longs chapelets d'oeufs. Elle se reproduit en abondance, ses alevins nourrissent les brochets et les perches adultes. Les écrevisses se chargent, elles, de manger les oeufs en fin d'incubation. En septembre, sur certains sites, on peut nager avec plusieurs centaines d'entre-elles.

 

Photo : Alain Pinot

La blennie se rencontre dans la zone des 0-10m. Facile à observer, comme elle est très curieuse et affamée, il suffit de remuer du gravier pour  l'attirer.

 

Photo : Alain Pinot Photo : Alain Pinot

Ecrevisses d'origine californienne (gauche) et américaine (droite) introduites dans le lac d'Annecy. Se rencontrent jusque 40 m. A cette profondeur elles ne sont pas très vigoureuses. Les écrevisses indigènes (A pattes rouges (Astacus astacus), à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), des torrents (A. torrentium)) ont été décimées par des maladies aux début du vingtième siècle.

 

Photo : Alain Pinot

Les plongeurs aiment à rencontrer la lotte vivant dans la zone des 40 m, mais la lotte préfère le frai de l'omble chevalier.

 

Photo : Alain Pinot

L'omble chevalier récompense de temps en temps le plongeur lorsqu'il remonte ou descend les tombants.

 

Photo : Alain Pinot

Le corégone, appelé féra dans le lac d'Annecy ou lavaret au Bourget, vient du lac Léman et a subi de nombreuses hybridations avec d'autres corégones. Mais qui l'a rencontré ?

 

Photo : Alain Pinot

  Photo : Alain Pinot

Le silure (silurus glanis) est une importation d'Asie, il est de la même famille que le poisson chat (silure aussi mais absent du lac d'Annecy et originaire d'Amérique du nord) mais plus grand et malgré cela plus difficile à rencontrer, en effet un ou deux spécimens seulement ont été importés volontairement (aquarium devenu trop petit ?)

Photo : Jean-Luc Bertoncello

  Photo : Jean-Luc Bertoncello

Hydres sur la rembarde d'une épave, elles sont de la famille des méduses mais sont fixées. Soyez attentifs il y en a partout et elles sont fragiles. On rencontre aussi très rarement des méduses d'eau douce.

  Les hydres peuvent se reproduire par bourgeonnement et ont des tentacules urticantes.

 

Photo : Ghislaine Gheno

  Photo : Ghislaine Gheno

La Carpe a 4 barbillons, la Tanche (gauche) a 2 barbillons et les nageoires arrondies et enfin la Brème (droite) n'a pas de barbillons et toutes les nageoires pointues.

 

Photo : Bernard caron

  Photo : Bernard Caron

Les anodontes sont des coquillages bivalves nettoyeurs de la vase. Ils avancent avec leur pied dans la base. Peut dépasser 10cm

  Les moules zébrées viennent d'Europe de l'Est et colonisent quasiment toutes les surfaces jusque 15m : bois, roche et même les anodontes.



On trouve bien d'autres habitants si l'on est attentif :

  • Carpe
  • Bryozoaires : animaux microscopiques aglutinés en colonies qui ressemblent à des chenilles
  • Limnée : escargot hôte de la puce du canard

 

 

Les absents du lac d'Annecy : la perche soleil (importée d'Amérique du nord et grande dévoreuse de frai), le poisson chat (même origine et même inconvénient) et surtout l'anguille à cause de la présence de barrages en aval du lac d'Annecy.


Merci à Alain Pinot et Jean-Luc Bertoncello pour les photos lacustres